Au milieu de la poussière, à Djenné au Mali, j’ai croisé ce jeune garçon, avant le traditionnel marché hebdomadaire autour de la Grande Mosquée.
Ils sont nombreux à venir des quatre coins de la région pour vendre leurs produits culinaires et autres produits de bazar.
Nous échangeons quelques mots, je note son prénom, Drissa. Il me parle de ses trois frères et de la manière dont il aide sa famille au quotidien.
Comme à chaque marché, il attend tranquillement l’arrivée des commerçants pour les aider à décharger leurs affaires. En échange, il récupérera quelques pièces, un fruit ou un légume…
Au Mali, il faut être débrouillard pour survivre.
Avant de repartir en direction du Pays Dogon le lendemain, je lui demande de me guider jusqu’à un commerce dans Djenné.
Excuse détournée, pour ne pas l’inciter à mendier. Je lui laisse en retour, ma tartine de pain et mon beignet malien achetés sur le marché.
Un sourire en remerciement, un dernier regard avant un aurevoir.
Ce matin là, Drissa ne déchargera rien, il aura mangé à sa faim.