États-Unis
Ground Zero, vous connaissez certainement. Ce terme est souvent utilisé pour indiquer l’endroit précis d’une explosion nucléaire ou encore l’épicentre d’un tremblement de terre. Depuis le 11 septembre 2001, ces deux mots sont surtout associés au World Trade Center de New York.
En 2009, au sud de Manhattan, j’ai donc découvert cet endroit à l’atmosphère si particulière. Derrière le bruit d’un immense chantier, fermé au public, planait une forme de silence en mémoire des disparus. A l’extérieur du périmètre de sécurité, on observait les allées et venues des ouvriers qui sortaient pour faire une pause. L’un d’entre eux a d’ailleurs attiré mon attention.
Appuyé sur une rambarde, son sourire caché m’a dit qu’il n’était pas un simple conducteur d’engins. Cet ouvrier là, porte sur ses épaules la réalisation d’un monument qui commémorera l’événement de ce début de siècle.
Plus qu’un sourire, difficile à imaginer ici, ses autocollants fixés sur son casque affichaient ses convictions et sa motivation.
I didn’t forget, I don’t forgive !
Son sourire m’a dit qu’il se sentait investit d’un devoir, comme si l’énergie d’un pays tout entier le poussait à réaliser de grandes choses. Participer aux travaux du futur mémorial est avant tout un honneur et une fierté. «American pride» !
Son sourire m’a dit que chaque jour, au moment de franchir le grillage qui sépare le chantier du reste de la ville, il avait toujours une pensée pour les victimes des deux tours. Une chose est certaine, ce jour restera à jamais ancré dans les mémoires.
Avant de repartir au boulot, il me gratifie d’un sourire amical en m’indiquant du doigt son autocollant, «New-York city 2012». Mon sourire lui dit alors que je n’ai aucun doute sur sa volonté de construire un tel monument. Malgré les obstacles administratifs et autres discordes politiques, je reste convaincu que rien n’empêchera l’avènement de ce projet.
Les ouvriers de Ground Zero sont animés d’un tel enthousiasme de bâtir, une telle envie de repartir vers l’avant, qu’ils méritent de terminer ce mémorial si important pour les familles des victimes, la ville de New-York, et plus largement les États-Unis d’Amérique.
++ New-York Mix-city : c’était en 2009, on y retourne quand ? ++