2790m d’altitude, bienvenue à Sucre, la «ville blanche» de Bolivie.
Premier jour, une balade matinale en direction d’un point de vue sur la ville s’impose. Prendre de la hauteur sera d’ailleurs le fil conducteur du voyage.
En attendant, à chaque coin de rue, je m’imprègne de l’ambiance bolivienne. Images, sons et odeurs encore inconnus ce matin, me seront familiers dans quelques jours.
Et puis, au pied d’une rude montée, je m’arrête devant la façade d’une maison, intrigué par une date gravée au-dessus du porche. Moment choisi par Lydia Cristina pour faire son apparition.
Spontanément, elle m’explique en quelques mots l’ancienneté de cette bâtisse et nous invite, tout sourire, à entrer chez elle, juste en face.
Lydia Cristina vit seule, sans mari, sans enfant, dans une charmante maison avec ses deux neveux, aujourd’hui absents.
Visiblement elle apprécie notre compagnie et insiste pour nous faire une visite complète des lieux. Bien entendu, nous prenons aussi le temps de discuter autour d’un verre dans la cuisine.
Comment ne pas prêter une oreille attentive devant tant de gentillesse et de spontanéité. D’une voix douce et très compréhensible, elle commence à parler d’elle, à évoquer l’histoire de sa vie. Lydia Cristina est une ancienne enseignante de la Paz, attachée au sens des mots. Les murs de sa cuisine sont d’ailleurs tapissés de phrases et citations réservées à ses élèves de l’époque.
Depuis sa retraite, Lydia Cristina apprécie ces moments de vie calmes et reposants dans une ville comme Sucre. Nos échanges sont nombreux, les sourires et les mots apaisants.
Un moment unique et agréable qui, nous le savons déjà, marquera notre voyage en Bolivie.
Je vous dévoilerai simplement la seule phrase qu’elle connaissait en français, et qui symbolise si bien sa philosophie : «Fais tout avec amour»
Son seul regret, ne pas savoir l’écrire. Je lui ai donc promis de lui envoyer les photos prises ensemble, accompagnées de cette seule phrase…
… et peut-être d’une autre «Lydia Cristina, le sourire n’a pas d’âge, le vôtre m’a séduit, tout simplement merci !»