Maxime et Alizé illustrent à merveille ces mots si chers à Sourires Nomades : la rencontre au cœur du voyage.
Partis tous les deux en quête de découvertes, ils ont fait connaissance sur la route et parcourent le monde ensemble depuis maintenant plus de 5 ans.
Elle est Belge, lui est Canadien. Ce joli couple nomade n’est pas avare de bons conseils et promeut un voyage tourné vers les autres. Rencontre avec Max et Alizé de Détour Local.
L’entraide, l’échange, le partage, sont des valeurs importantes qui se dégagent de vos expériences nomades. Quelle est votre vision du voyage ?
Pour nous voyager, c’est partir à la rencontre de l’autre et de sa réalité.
Au cours de nos 4 ans de nomadisme, on a eu la chance de découvrir des paysages incroyables et de vivre des aventures magnifiques qui ont souvent été dues aux personnes rencontrées sur place. Une plage reste une plage si les gens qu’on y rencontre ne sont pas là pour en faire une expérience hors du commun. On s’est vite rendu compte que nos meilleurs souvenirs de voyage, le sont grâce aux personnes avec qui nous les avons vécues.
C’est pourquoi on met une priorité, lors de nos voyages, à faire des échanges avec des gens vivant sur place. Cela rend notre voyage atypique et nous permet de partager bien plus qu’on aurait pu imaginer.
Pourquoi votre blog s’appelle Détour Local, et quel est son objectif ?
Le mot Détour vient du fait qu’on n’a pas de chemin pré-établi. On voyage depuis 2010 sans itinéraire. On fait des tours et des détours, peu importe la destination au gré de nos rencontres.
Et Local, car nous aimons aller rencontrer les locaux. On reste généralement entre 3 et 6 mois dans un pays, ce qui nous permet de prendre le pouls local et de nous sentir un peu chez nous. Nous aimons la perspective d’habiter le plus possible une destination, plutôt que de simplement la visiter.
Ensemble, détour local expérimente avec une vision plus lente, le voyage au long cours, avec tous ces avantages et inconvénients qui en découlent.
Son objectif est de découvrir et faire découvrir un style de voyage différent. Montrer que c’est possible. On est des gens normaux qui se sont lancés dans l’inconnu et ça nous réussit plutôt bien.
Vos articles sont toujours accompagnés d’une sélection musicale. La musique occupe-t-elle une place particulière dans vos voyages ?
Oui tout à fait, on adore écouter de la musique en générale et plus particulièrement la musique du pays dans lequel on se trouve. Pas de la musique traditionnelle particulièrement, mais plutôt la musique qui passe à la radio à ce moment-là, le tube de l’été.
Quand on est ailleurs et que, par hasard, on tombe sur une musique écoutée durant un voyage dans un pays donné, ça nous remet tout de suite dans l’émotion du moment. C’est cette ambiance qu’on souhaite partager avec nos lecteurs en suggérant une liste musicale bien choisie pour chaque article.
La dimension auditive permet également une plus grande profondeur de nos écrits. La musique et surtout l’interprétation faites par le lecteur, lui permet de découvrir le texte avec une touche plus personnelle et quasi-intime. Faites le test ! Lire le même texte, avec et sans musique, changera certainement votre perspective de nos écrits.
Dans quel pays avez-vous le plus souri ?
Bonne question, difficile à répondre. Je dirais que durant cette dernière année passée en Amérique Centrale, on s’est sentis particulièrement bien accueilli par les Nicaraguayens. Le Nicaragua est un peu notre pays coup de coeur. On y a passé six mois mémorables à faire divers échanges de services avec des gens plus souriants les uns que les autres.
Vous êtes sur la route depuis 2010, avec un peu de recul, qu’est-ce que le voyage a changé en toi (en vous) ?
Je pense que le voyage nous a permis de prendre du recul par rapport à nos vies respectives dans nos pays. On a la chance de pouvoir nous remettre en question régulièrement sans l’influence de personne. On est plus détaché par rapport aux choses matérielles et à l’argent. On se sent plus libre dans nos décisions. Le voyage de longue durée, nous a également permis d’être plus humble face à nous et face aux autres, tant locaux que voyageurs. Ça remet en perspective notre place et surtout notre impact dans le monde d’aujourd’hui. Il est facile de juger des situations qui parfois ne nous sont pas du tout familière. C’est en se rendant sur place qu’on peut mieux comprendre et surtout mieux considérer l’avis, la réalité et l’opinion de tous.
Est-il prévu de faire une pause côté voyage ? Quels sont vos projets ? Bref un scoop, un scoop 😉
Actuellement au Canada, on est en transit dans le pays de Maxime qui est un peu ma seconde maison. Pas vraiment installés, on expérimente le house sitting (gardiennage de maison) dans un pays francophone. Pas facile au début, on a finalement pu trouver différentes solutions qui nous permettent de continuer notre façon de voyager par l’échange.
On a prévu de rester au Québec jusqu’au printemps pour avancer dans nos projets personnels et souffler un peu. Le passage à travers l’hiver québécois est un rythme et une cérémonie en soi qui tombait parfaitement dans notre voyage. Faire un repos, une pause, repositionner nos objectifs pour repartir plus fort au printemps. Car le voyage continu et on devrait se diriger vers l’Europe à l’été. Comment ? On ne sait pas encore….
Pour après, le mystère reste entier, même pour nous. On a beaucoup d’idées, mais encore rien de défini. C’est la beauté du détour, ne pas tout le temps savoir où l’on va. Ce qui est sûr, c’est qu’on n’est pas encore prêt à nous arrêter.
Merci Alizé pour ces réponses inspirantes. Ta définition du voyage est exactement celle que Sourires Nomades souhaite promouvoir. Après nous avoir dévoilé ton pays coup de coeur, nul doute que des sourires nicaraguayens viendront fleurir la galerie de Sourires Nomades. En attendant, bonne et longue route. Gardez votre sourire, on vous suit de près !
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