Jour 56 – Huit semaines de confinement en chiffres

Un monde nouveau s’annonce après le COVID-19. Pot ou Pipot ? Entre optimisme, pessimisme et réalisme, les paris sont ouverts. Alors on se rassure en retenant les signes d’espoir, et en cachant les autres, moins encourageants. Ce soir, on dresse le bilan de ces deux mois de confinement. Voici quelques chiffres et enseignements.

• 4 000 minutes de télétravail. Un plus indéniable pour optimiser son temps, pour être moins fatigué, pour la planète, mais tout cela a des limites. Déjà ultra-virtualisée, notre vie a besoin du contact humain.
• 72 heures d’école à la maison. Une attention particulière. Il faut être à 100 % avec ses enfants. En prévision d’un voyage au long cours, la leçon est retenue.
• 1 petit kilo en plus. C’est la surprise du confinement. Entre les goûters et le gaufrier qui n’a jamais autant été utilisé, je pensais prendre du poids. Seulement, la cuisine variée de la maison est plus équilibrée que celle de nos journées de travail habituelles. « Mon ventre a dit Merci ! ».
• 224 buts et autant de boudages. Les parties de foot se sont enchainées, le maillot de foot du Brésil est archi-usé, et Timoté a boudé. Un pied gauche du tonnerre et un fort caractère. « Je suis pas un mauvais perdant, mais j’aime pas perdre. »
• 56 soirs à applaudir c’est bien, agir c’est mieux ! Je n’ai jamais manifesté dans la rue au côté des soignants. Comme beaucoup d’entre vous certainement. Alors plutôt que d’applaudir le soir, si rien ne bouge pour notre système hospitalier, je préfère m’engager à être avec eux lors de la prochaine manifestation.
• 30 tournées de lave-vaisselle. 4 bouches à nourrir matin, midi et soir… Je vous laisse le soin de compter le nombre de couverts, casseroles, poêles et autres plats 🙂
• 254 000 appels de Tic et Tac qui crient « Maman ! », « Papa ! » Y’a des journées où l’on préfèrerait s’appeler autrement. Tranquillité zéro pendant 2 mois ! #mêmeauxtoilettes
• 2 dents tombées pour Axel en fin de confinement. La petite souris est passée. Libéré, délivré et dorénavant, un sourire troué.
• 0 fois « Dépêche-toi ». En 2008, un ami Malien m’avait dit « Vous avez la montre, nous on a le temps ». Depuis, j’essaye de ne pas dire l’expression « Dépêche-toi » à mes enfants, avec plus ou moins de succès 😉 Mais durant le confinement, nous avons laissé nos enfants se réveiller à leur rythme. Plus de « Dépêche-toi », c’est bien quand même !
• 20 jours avant un re-confinement. Oui, ce chiffre-là est un pari. Et je ne le souhaite pas. Mais avons-nous tous bien interprétés le signal de cette pandémie ? Rien n’est moins sûr. Faudra-t-il encore des signaux plus forts encore pour qu’enfin, les choses changent ? En attendant, comme disent les animaux, merci pour ce moment !

C’était le dernier billet de ce carnet. Merci de nous avoir accompagné. D’autres articles à venir sur Sourires Nomades.

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