Une fois le pont de Brooklyn franchi, nous sommes tombés sur une sublime Harley Davidson garée près d’un café sur Water Street. A quelques mètres de là, arborant un bandana, des lunettes noires et un blouson en cuir, j’ai échangé un premier regard avec ce motard.
Malgré l’allure imposante de ses compagnons, son sourire m’a dit que je pouvais être rassuré, et admirer sa machine sans craindre un quelconque grognement. 😉
Il avait d’ailleurs déjà repéré mon intérêt pour sa bécane. Même s’il était absorbé par une discussion à propos de leur dernière chevauchée, un «biker» garde toujours un œil sur sa monture en acier.
Avec fierté, son sourire m’a dit que cet engin était unique à ses yeux ! Sa carrosserie brillante me laissait deviner une mécanique à deux roues, bichonnée comme un bébé.
Son sourire m’a dit qu’avoir une Harley Davidson ne donnait pas seulement une sensation grisante de liberté, mais aussi celle d’entrer dans une famille de passionnés. Ils partagent ensemble leur fureur vagabonde avec ce plaisir inconsidéré d’avoir entre les mains, un véritable bijou motorisé.
Aujourd’hui, mon sourire lui dit que notre échange a malheureusement filé aussi vite que sa Harley. Cet instant de voyage si sympathique me laisse le petit regret d’une occasion manquée. Pour autant, son sourire de «biker» se devait d’être à l’honneur. Il aurait certainement mérité une bonne téquila frappée et surtout, un petit tour endiablé sur cette belle demoiselle orangée.