Dans ce périple en Afrique du Sud, nous étions venus chercher des émotions en famille. J’ai été servi. Comblé par ces moments exceptionnels à cinq. Par ce pays aux multiples visages, aux paysages sans comparaison. Par la chaleur des gens croisés sur notre route. Et puis bien évidemment par sa faune qui a bercé mes rêves d’enfant, d’adolescent et même d’adulte.
Sauf que, je ne m’attendais pas à être aussi ému devant un animal. Le léopard. Je l’avoue. Il m’a tout bonnement surpris. La rencontre avec les lions était déjà immense mais je m’y étais presque préparé. C’est le roi, le boss, sans contestation.
En revanche, celle du léopard a bouleversé ma hiérarchie. Bousculé mon affect. Attisé une nouvelle passion. Est-ce parce qu’il est difficile à repérer ? Est-ce parce que nos rencontres se sont concrétisées au moment où je m’y attendais le moins ? Toujours est-il que je suis tombé amoureux de sa grâce mystérieuse, d’une félinité discrète et imposante à la fois.
Léopard, naissance d’une passion ?
Ma première rencontre avec le léopard a eu lieu avant la tombée de la nuit. Je ne le voyais pas au début, et puis d’un coup tout s’éclaire. Il est là. Tout près. Aux aguets. Ça y est, je suis piqué. La seconde fois, dans la nuit. D’abord immobile, puis un déplacement silencieux où chaque pas est mesuré. Il est en mode « chasse ».
Comment ne pas succomber à son élégante façon de se fondre dans le décor. A sa robe aux tâches uniques. A son regard perçant, conscient de sa force, de sa liberté d’agir. Je n’ai tout simplement jamais ressenti autant de vitesse à l’arrêt. 😅 Impossible émotion me direz-vous. Quand il était à quelques mètres, j’avais ce sentiment que pour lui, rien n’est justement impossible.
Le léopard m’a cueilli. Comme un enfant qui a du mal à gérer ses sentiments. Un sourire nomade différent, animalier, sans mot mais chargé en émotions intérieures. Et encore une fois comme à chaque rencontre, je n’ai qu’une envie, revivre ça.




