En ouvrant ce blog, je souhaitais vous parler de voyage certes, mais aussi et surtout vous montrer les personnes qui ont croisé et marqué ma route.
Certains nous ont accompagné plusieurs jours, d’autres ont simplement partagé avec nous quelques instants, et puis il y a ceux qu’on a effleuré au coin d’une rue, au détour d’une balade. Pourtant, ces rencontres ont toutes un point commun : un sourire échangé.
Souvent naturel, parfois forcé, il peut être intense, caché, expressif ou intérieur. Mais il reste surtout universel et donne à une rencontre son caractère intemporel. S’il y a différentes façons de dire «bonjour». Le sourire, lui, est unique et invite à partager. Alors comme un blog est fait pour ça…
…En voici un, premier sourire ! Celui de Souleymane. Pour ceux qui ont lu mon carnet de voyage au Mali, je dresse un rapide portrait de ce petit bonhomme.
Il me paraissait inconcevable de ne pas ouvrir le site par le sourie de ce petit garçon. Dorénavant, je vous invite à découvrir mes «sourires nomades» le plus souvent possible. Vous retrouverez la photo d’une personne avec quelques phrases qui traduiront ce que son sourire m’a dit. Et ce n’est pas du Carla Bruni 😉
___________
Silencieux et tellement démonstratif, son sourire m’a dit qu’il admirait son frère et aimerait maîtriser le français comme lui, pour s’exprimer avec des gentils «toubabs».
Son sourire m’a dit qu’il appréciait mon intérêt pour lui malgré son silence, et qu’en retour je profiterai à chaque fois de ses deux plus belles quenottes.
Son sourire m’a dit qu’il était heureux de pouvoir aider sa famille en travaillant dans les champs mais que la nouvelle école du village lui plaisait bien. Il y retournerait sans hésiter.
Son sourire m’a dit qu’il voulait que je reste un peu plus longtemps, mais qu’il savait que les «toubabs» ne sont que de passage ici. En m’offrant son lance-pierre, il voulait simplement que j’emporte un peu de lui avec moi.
Mon sourire lui dit que cette baliste miniature, soigneusement taillée, tient une place de choix dans notre appartement. Je me rappellerai éternellement ses petites paumes de mains s’agitant au loin, lorsqu’il revenait des champs à la tombée de la nuit. De tous ces échanges, un seul mot me vient à l’esprit, Souleymane, merci !