Son sourire m’a dit qu’elle ressentait beaucoup de joie et d’impatience à l’idée de nous accompagner jusqu’au Pays Dogon. Tonton Mamadou lui avait promis la découverte du Mali et la rencontre avec sa famille à Yendouma.
Son sourire m’a dit qu’elle a connu la guerre civile ivoirienne. Celle qui a malheureusement emporté son père. A dix ans, elle sait déjà tout faire. Une véritable fée du logis qui a su s’occuper de son entourage.
Son sourire m’a dit qu’elle adorait écrire de belles phrases dictées par nos soins durant le voyage. Une risette qui traduisait sa fierté de partager le résultat de son instruction. En Côte d’Ivoire, l’éducation des enfants est mieux adaptée et beaucoup plus développée qu’au Mali.
Son sourire m’a dit qu’on ne devait pas oublier une chose : elle est avant tout une «vraie» petite fille. Chaque jour était l’occasion de se faire des tresses inédites, de porter une nouvelle robe colorée, ou d’arborer un énième bijou fantaisie.
Mon sourire lui dit que j’ai été impressionné par son courage et son envie d’apprendre. A la suite de cette photo, ses yeux se sont fermés juste avant les miens, laissant à jamais l’innocence de son visage se figer. Plus qu’un sourire, Mariam est ce regard angélique qui nous a tous séduit.
++ Mon carnet de voyage du Mali en 2008 ++