Depuis le 30 avril dernier, Mathieu et Caroline, alias MatéCaro, sont partis voir le monde durant une année. Malgré un faux-départ, suite à la colère d’un certain volcan Islandais Eyjafjallajökull, le couple de globetrotteurs a déjà traversé la Russie, la Mongolie, la Chine, le Japon, l’Inde, le Vietnam, l’Indonésie, la Malaisie et la Birmanie. A travers leur blog «voir le monde», ils souhaitent partager et faire découvrir ces pays, notamment à travers des mini-guides bien pensés.
Au cours du voyage, les belles rencontres se sont succédées. L’une d’entre elles méritait un éclairage sur mon blog. Je vous invite donc à faire connaissance avec Matécaro, qui ont généreusement répondu à mes questions depuis l’Australie :
Depuis quand êtes-vous partis et qu’est ce qui a motivé votre départ ?
Nous sommes maintenant sur la route depuis un peu plus de 7 mois. Nous sommes partis portés par la soif de découverte. Mais nous avions aussi envie de «nous mettre en danger», de remettre en question la vie très confortable que nous avions, de faire des rencontres et de voir de nos propres yeux un petit bout de notre planète.
Quel est votre sentiment après quelques mois passés à «voir le monde» ?
Nous sommes toujours aussi éblouis des pays que nous découvrons. Dans chaque endroit où nous allons, nous avons la chance de voir les plus belles merveilles et de rencontrer des gens extraordinaires. Nous sommes parfaitement conscients de la chance que nous avons et savourons chaque moment.
Durant votre périple, quels sourires vous ont le plus marqué ?
Nous avons fait de merveilleuses rencontres depuis 7 mois : Ramesh, un restaurateur de Cochin en Inde qui nous dit à la fin de notre dernier repas dans cette ville «tonight, you are my guest!», une famille très modeste de pêcheurs à Mamallapuram en Inde qui nous invite à partager son repas, Rajan Jones au lac Chini en Malaisie qui pouvait nous parler pendant des heures de sa passion pour la jungle, Kyoko et son mari qui nous ont fait découvrir le Sento à Tokyo… et aussi Sophie, Pierre, Philippe, Max et Luna, autant de personnes comme nous partis voir ce monde. Et une des rencontres qui nous a le plus marqué est celle que nous avons faite en Birmanie avec ce pays, ce peuple et Bobo : sûrement l’un des moments les plus émouvants de notre voyage.
Pouvez-vous nous en dire un peu plus sur cette rencontre avec Bobo et sa famille ?
La rencontre à la base devait être toute simple : une amie qui a visité plusieurs fois la Birmanie s’était liée d’amitié avec Bobo, un conducteur de carriole à Bagan, et sa famille. Elle nous avait demandé de passer le saluer de sa part. Cela faisait plusieurs années qu’elle n’y était plus retournée.
Arrivés sur place, nous avons eu grand mal à le trouver car il ne travaillait plus. Nous pensions rencontrer un homme souriant qui, grâce à son travail, pouvait offrir un vie convenable à sa famille. A la place, nous avons trouvé un homme vieilli et reclus dans une minuscule hutte où il vivait (survivre serait plus adapté) avec sa femme et ses six enfants. En effet, en voulant assurer l’avenir de sa famille, cet homme avait tout perdu : maison, cheval et travail. Arnaqué par des soi-disant amis qui l’avaient convaincu d’investir dans une concession d’une mine de rubis. De mèche entre eux, ces trois amis ne cherchaient en fait qu’à plumer Bobo de tous ses biens.
Voici l’histoire bien triste de la chute de Bobo et aussi l’apparition en Birmanie d’un mal qui a longtemps épargné ce pays : la cupidité. Les birmans étant surement l’un des peuples les plus honnêtes sur la planète. En privant Bobo de son outil de travail, c’est toute une famille qui est condamnée à vivre au présent. C’est cette réalité que nous avons rencontré à Bagan.
Comment peut-on vous aider à redonner le sourire à cette famille ?
Ce dont Bobo a le plus besoin aujourd’hui, c’est d’un travail pour subvenir aux besoins de sa famille. Nous cherchons à récolter 1000 $ pour acheter à bobo un cheval et une carriole, et ainsi, lui redonner un travail. Notre démarche ne vise que cela : redonner un peu de liberté à un homme afin qu’il prenne en main lui-même l’avenir de sa famille. Et dans un pays où tout un peuple est déjà privé de sa liberté, cela nous semble bien la moindre des choses.
Vous pouvez nous y aider en faisant un don sur notre site Internet www.voirlemonde.fr
Où êtes-vous en ce moment et quelle est votre prochaine étape ?
Nous profitons actuellement des plaisirs du camping et de la nature en Australie. Nous achevons dans quelques jours un périple de plus de 5000 km en campervan (une invention géniale australienne pour voyager routard). Nous rejoindrons alors la Nouvelle Zélande pour découvrir les deux îles pendant un peu plus d’un mois en sleepervan ! Et enfin nous terminerons notre tour par quelques mois en Amérique du Sud.
Merci Mathieu, merci Caroline, bonne route et bien sûr, gardez le sourire 🙂
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