Intimidé à notre arrivée, son sourire m’a dit qu’il se demandait bien pourquoi des «toubabs» se trouvaient chez Mamadou. Même s’il connait parfaitement sa famille, il préfère rester en retrait, en sécurité derrière son grand frère.
Son sourire m’a dit qu’il était surpris et amusé d’assister à un cours d’école improvisé. Une ambiance de classe qu’il découvre, tout comme ce jeune homme aux allures d’instituteur. Avec son dossier sous le bras, il a l’air sympa et fait participer tout le monde.
Son sourire m’a dit qu’il prenait du plaisir à écouter les autres chanter. Même si Frères Jacques ne lui dis rien, l’air de cette comptine est plutôt entrainant et rigolo.
Son sourire m’a dit qu’au fur et à mesure des exercices de maths, de conjugaison ou d’orthographe, il se sentait plus en confiance. Maintenant que tous ses copains sont présents, c’est bien plus drôle et rassurant.
Mon sourire lui dit que j’ai adoré voir dans ses yeux, le bonheur de notre présence. Durant cet après-midi, il n’a pas longtemps hésité à lever son doigt pour donner des réponses. Émouvants par leur générosité, leur envie d’apprendre, et attentifs comme jamais aux paroles de mon compagnon de voyage Rodolphe, ces écoliers d’un jour nous ont certainement marqué pour toujours.
++ Mon carnet de voyage 2008 au Mali ++