Joyeuse année à tous ! Il m’était difficile de ne pas débuter 2012 par un sourire. Je vous présente donc Mauli. Vendeur de litchis au marché de Talat Khua Din à Vientiane, au Laos.
Découvrir une ville consiste pour ma part à respecter une formule 2 mots en 1,
«marcher et marchés».
Traduction. Sachez vous perdre dans les méandres d’une cité, acceptez d’avoir des ampoules aux pieds, et accordez-vous toujours un détour vers les marchés alentours.
Incontournables à Vientiane, les marchés fourmillent de sourires. Talat Sao est le plus connu, mais c’est celui de Talat Khua Din que nous avons choisi, un peu par hasard d’ailleurs.
Moins connu des visiteurs de passage et juste à côté du Talat Sao, le Talat Khua Din se situe à droite de la gare routière. Il est immense et toujours très fréquenté par les Laotiens. On s’y perdrait presque. J’adore.
Des traditionnels étals de poissons, fruits, légumes ou viandes en passant par les étonnants salons de coiffure improvisés, l’activité dans ce marché est permanente.
Au milieu de ce séduisant capharnaüm, j’ai croisé le visage de Mauli. Avec ce genre de sourire si particulier, qu’il vous empêche toujours d’aller plus loin.
Tranquillement assis, Mauli avait disposé devant lui des paniers remplis de litchis, ainsi qu’une petite pancarte cartonnée affichant le prix. Chose rare sur ce genre de marché.
J’ai de suite lu, à travers ses yeux rieurs, gentillesse et bienveillance. Pourtant ce jour-là, il m’indiquait que les ventes de litchis n’étaient pas à la fête, et que malheureusement le marché se terminait.
Mauli devait donc remballer et déménager ses paniers vers un autre lieu stratégique de la ville. En espérant avoir un peu plus de clients qu’ici.
Malgré la brièveté de notre entrevue, cette rencontre fait partie de ces instants à la fois banals et uniques. Nous avons simplement échangé des gestes, quelques mots, nos prénoms, et je lui ai acheté une flopée de litchis. Mais c’est tout. Les circonstances devaient être ainsi et je n’en saurai jamais plus sur Mauli.
En voyage, les sourires, même furtifs, sont essentiels. Je les nomme souvent les rides du bonheur. Parce que ces rides là, sont les seules qui vous donnent un coup de jeune.
Un seul mot suffit, «Merci» Mauli !