Petits et grands ont repris le chemin de l’école la semaine dernière. Pour Echappées Belles sur France 5, la rentrée a démarré samedi dernier avec un premier épisode sur le Québec. Cette nouvelle et huitième saison sera toujours présentée par Sophie Jovillard et Jérôme Pitorin, mais avec un petit nouveau pour compléter le trio, Raphael de Casabianca, réalisateur et journaliste spécialisé dans le domaine du voyage.
De retour de vacances en Norvège, et avant de repartir en Bosnie pour un nouveau tournage, Raphaël a bien voula m’accorder quelques minutes de son précieux temps, histoire de découvrir qui se cache derrière ce sourire.
Bonjour Raphaël, avant de parler d’Echappées Belles, peux-tu nous parler de tes débuts de voyageur ?
Ma passion du voyage a démarré en 2001, à la suite de mon premier voyage en compagnie de mon meilleur ami, Antoine Delaplace. J’étais encore étudiant et ma grand-mère, qui connaissait bien l’Indochine, m’avait conseillé le Laos. De Luang Prabang à Pakse, ce voyage de trois semaines a été tout simplement extraordinaire.
Nombreux sont ceux qui t’ont découvert à travers « Drôle de trip ». Quel a été ton parcours avant d’arrivée dans l’émission Echappées Belles ?
Avec Antoine, nous avons rapidement compris que des voyages de trois semaines ne nous suffiraient pas. En 2003, nous avons donc pris une année sabbatique pour faire un tour du monde, et avons monté un projet photographique qui s’appelait « Portraits de femmes, un autre regard sur le monde ».
En parallèle, nous avons filmé nos aventures, avec l’idée de ramener un souvenir pour nous, nos amis et la famille. Mais en 2006, nous avons décidé de mettre ce film d’une heure sur Google Vidéo. L’esprit humoristique de notre périple a visiblement séduit. Résultat, plusieurs milliers de vues, et au final, une utilisation de notre vidéo par Google pour le lancement de YouTube en France.
L’envie de voyager ne nous a alors plus quitté. Nous avons décidé de démissionner tous les deux de nos travails respectifs avec l’envie de faire une émission sur le voyage. Dans le même esprit que notre premier film, un peu délirant et décalé. France Télévision a cru en ce projet et nous a mis en contact avec des producteurs, Drôle de trip est né.
De l’Asie en passant par l’Amérique du Sud, nous nous sommes éclatés durant trois saisons. Ce fut une expérience géniale avec une très grande liberté éditoriale. Après «Drôle de trip», j’ai ensuite continué à travailler avec Antoine pour l’émission Ô Féminin, puis pour Julien Courbet dans l’émission « Seriez-vous un bon expert ».
Et maintenant il y a « Echappées Belles » …
Oui, cette émission est un peu une référence dans le domaine du voyage, et j’ai toujours rêvé de bosser avec eux. Au moment où je les ai contacté, il cherchait quelqu’un pour remplacer Sacha Bollet. J’ai passé un casting, et ma candidature a retenu leur attention.
Comment définirais-tu Echappées Belles ? Quel est l’esprit de cette émission ?
Echappées Belles est une émission vraiment centrée sur l’humain. A chaque épisode, je rencontre entre cinq et huit personnes aux profils bien différents, qui ont toutes des choses intelligentes, vraies, et authentiques à raconter.
Ce n’est pas un « égo-trip ». Nous nous mettons au service des personnes que l’on rencontre. Le tournage se déroule sur une semaine avec une équipe qui part faire des reportages, et une autre qui reste avec le présentateur. Le format de 90 minutes alterne ainsi entre le partage de ces rencontres et des reportages sur le pays concerné.
Pour parler des coulisses, l’ambiance dans l’équipe est vraiment bonne. Nous sommes tous des professionnels motivés et chevronnés dans nos domaines. Et puis, nous réalisons à quel point nous sommes chanceux de faire cette émission. Chacun d’entre nous aime ce qu’il fait, et ça se ressent.
On va te découvrir ce samedi pour ta première échappée. Au menu, le Portugal. Comment s’est déroulé ce premier numéro ?
Une première, c’est toujours un peu particulier parce que j’avais l’habitude de regarder l’émission en tant que spectateur. Heureusement, l’équipe a su m’accompagner pour que je prenne rapidement mes répères. J’ai encore beaucoup de choses à apprendre, mais j’espère petit à petit imprégner ma marque.
Il faut s’attendre à une «Raphael Touch» alors ?
Et bien, ce ne sera pas le Raphael de «Drôle de trip» non plus. On ne m’attend pas dans ce registre. Ce qui est sûr, c’est qu’avec Sophie et Jérôme, nous avons trois personnalités bien différentes et en même temps complémentaires. Pour ma part, je me sens plus voyageur que journaliste, j’aime mouiller ma chemise, me mettre en danger. J’ai surtout moins envie d’être présentateur que voyageur durant mes Echappées.*
Et avec Sophie Jovillard et Jérôme Pitorin, avez eu le temps de vous voir et d’échanger ?
C’est difficile de se voir car on a tous les trois des plannings de fous. Mais lorsque mon arrivée a été officialisée, Jérôme et Sophie m’ont contacté pour me féliciter, et j’ai pu aussi profiter de leurs conseils. Même si nous avons peu d’occasions de nous voir, ils sont toujours disponibles pour moi, par mail ou téléphone. Comme un grand frère et une grande soeur qui guident vos premiers pas.
Le sourire est-il particulièrement présent dans tes voyages ?
Oui bien sûr. Pour ceux qui ont vu «Drôle de trip», on est toujours passé par l’humour pour aller à la rencontre des personnes. Nos sourires ont toujours été positifs et participatifs. J’aime embarquer les gens dans mes trips, et souvent ils m’embarquent également à leur manière. Ça donne très souvent de bons moments à partager.
Ta seconde émission sera consacrée à la Colombie et diffusée le 12 Octobre. Quelques mots sur ce pays qui n’a pas toujours eu bonne publicité ?
C’est un pays complexe mais qui s’ouvre de plus en plus. La côte Caraïbes, on peut y aller sans problème. Par exemple, Carthagène est une ville magnifique à ne pas rater. Par contre, des secteurs comme Bogota, ou encore les frontières près du Venezuela, ne sont pas très sécurisés. En tout cas, cette région du monde mérite réellement le détour et a encore la chance d’être préservée. Et puis côté sourires, il y a de la musique à chaque coin de rue, tout le monde s’invite, et on ressent partout cette joie de vivre assez incroyable. Ce pays a beaucoup souffert mais a des ressorts humains extrêmement forts et chaleureux.
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