Sur le long chemin du retour vers Chennai, les haltes se sont succédées durant deux jours. Parmi ces pauses salvatrices, celle du temple près de Gingee nous a offert une nouvelle et belle rencontre. Après trois semaines en Inde, ce sanctuaire «de plus» aurait pu être banalement commun à nos yeux. Pourtant, grâce à cet ange gardien il n’en fut rien.
Vêtu d’une chemise blanche, son sourire doux et apaisant m’a dit que peu de gens s’intéressaient à son monument pourtant si riche en histoire. La notoriété du Fort de Gingee, situé à quelques centaines de mètres, détourne très souvent les visiteurs de ce sentier qui mène au temple. Les touristes, même indiens, s’aventurent rarement jusqu’ici.
En nous proposant une visite personnalisée, son sourire m’a dit qu’il avait le temps de nous montrer, expliquer et décrire chaque recoin de ce lieu. Même si l’on ne comprenait pas tout, une telle gentillesse se dégageait de lui qu’aucun d’entre nous n’osait le stopper dans le grand oral de sa journée. Avec des mots doucement prononcés, des sourires toujours bien placés, et des gestes passionnés, il a su nous intéresser et nous émouvoir.
A la fin de ce parcours instructif, son sourire m’a dit qu’il nous avait réservé une petite surprise : découvrir l’intérieur du «gopuram» (haute tour) de ce temple. Un privilège généralement réservé uniquement aux gardiens. Un peu d’escalade avec l’aide d’une immense porte bleue, une dernière acrobatie pour atteindre l’entrée, et nous étions au cœur de la fameuse Tour. Impressionnant.
Mon sourire lui dit que dès nos premiers échanges, j’avoue avoir été touché par sa personnalité angélique. Et si d’habitude je laisse le hasard me guider, cette fois-ci j’ai apprécié le suivre avec un large sourire, comme un véritable petit écolier. Avant de se quitter, une photo s’est imposée naturellement, comme la matérialisation d’un éternel «Merci» pour cet agréable moment ! 🙂
Vue extérieure d’un gopuram
Vue intérieure d’un gopuram