Ce troisième billet sur le Mali concerne les deux étonnantes cités que sont Djenné et Mopti. L’une pour sa mosquée et son marché, l’autre pour son port à l’ambiance si particulière. Ces étapes restent incontournables lors d’un voyage au Mali, je vous propose de les découvrir aujourd’hui.
Djenné et son marché du lundi
Fondée au Moyen Age et classée au patrimoine mondial de l’UNESCO, Djenné est une cité à part qui vous emmène en voyage dans le temps. Entourée d’une enceinte percée de six portes, la ville est entièrement construite en «banco» (terre et paille mélangée) avec des maisons assez hautes pourvues de petites ouvertures. Ses ruelles sont étroites et tortueuses, avec au milieu un héritage historique dont les habitants se seraient bien passés, des égouts à ciel ouvert.
La première «grande attraction» de la ville est son impressionnante mosquée. Elle est encore à ce jour le plus grand monument du monde réalisé en terre crue adobe (une sorte de boue). Construite en 1907, elle forme un carré de 75 mètres de côté, mesure 20 mètres de haut, et marque le centre de l’agglomération.
En face de cet impressionnant monument, une grande place suffisamment dégagée accueille le marché, tous les lundis. C’est précisément le jour à ne pas manquer à Djenné. Le matin, tous les marchands des quatre coins du pays affluent pour vendre leurs spécialités. Le lundi à Djenné, tous les peuples maliens vous donnent rendez-vous.
Le port de Mopti, un «bordel organisé»
Avec le Delta Intérieur du Niger, la région de Mopti est véritablement le carrefour commercial du Mali. Si vous êtes de passage à Mopti, allez donc faire un tour du côté du port. Fouillis, pagaille, désordre seront peut-être vos premiers mots pour qualifier ce port atypique. Pourtant, en prenant le temps d’observer et d’en faire le tour, vous comprendrez le fonctionnement de ce «bordel organisé».
Chaque rive accueille un type de cargaison : au nord, le sel de Tombouctou et le mil de Ségou, ainsi que les passagers non-commerçants ; au sud, le poisson séché, entassé en d’énormes piles dans des gigantesques pirogues à moteur bâchées. Près du port se trouve une fabrique où l’on peut voir des hommes attacher des planches d’une façon tellement archaïque que l’on a du mal à s’imaginer qu’ils sont en train de fabriquer ces majestueuses pirogues effilées et colorées. Pour info, elles sont faites à partir du bois de caïlcédrat que l’on trouve surtout au Sénégal et en Côte d’Ivoire. A Mopti tout se vend et tout s’achète. Ici, la fête du commerce est permanente, arrivant à son apogée le jeudi, jour de grand marché.
Maintenant que vous savez tout sur ces deux cités, découvrez mon album photo :