Faire le Tour du monde, voilà des mots qui font rêver. Beaucoup y pensent, certains l’envisagent bientôt, et d’autres le font, tout simplement.
Les Coflocs, Laurent Lingelser et Florian Mosca, ont rencontré une dizaine de voyageurs au cours de leur périple. Ils en ont fait un film à leur image, généreux en sourires.
Samuel, Anthony, Inès, Mickael, Margje et ses enfants, Quentin et Lucie, Florence, Stéphane et Hélène, la famille Cassaflo et les Fakarêver ont décidé de vivre intensément un tour du monde , de s’offrir une belle parenthèse, une transition de vie.
Ils nous offrent 50 minutes de témoignages inspirants, sincères et justes, à dévorer sans modération.
Maintenant que vous avez apprécié le film « Génération Tour du monde, le voyage d’une vie », parole aux artistes réalisateurs, avec l’interview de Florian et Laurent, de joyeux vagabonds, passeurs d’aventures et d’émotions.
[INTERVIEW]
Le premier mot qui vient à l’esprit après avoir vu votre film, c’est « PARTIR » .
Objectif rempli, non ?
Laurent : Effectivement, le film est une invitation à franchir le pas et montre que tout le monde peut le faire, quelque soit sa situation familiale, professionnelle ou physique.
Si tu as envie de partir, n’hésite plus, vas-y, lance-toi !
Florian : Et puis le voyage, au sens large, nous a tellement apporté, fait évoluer et donner le meilleur, qu’aujourd’hui nous avons juste envie de le partager au plus grand nombre.
Derrière cette belle réalisation, il y a certainement un gros travail de préparation ?
Laurent et Florian : Si l’on devait donner quelques chiffres c’est plus d’un an de travail. 80 jours de tournage sur place, 4 mois de montage, des carnets de notes à n’en plus finir, et des centaines d’idées qui ont fusé… C’est vraiment un travail monstrueux qui s’est terminé à quelques heures de la première projection.
Comment s’est passé la sélection de ces voyageurs souriants ?
Y avait-il des critères précis ?
Laurent : L’ été dernier, nous nous sommes d’abord pas mal documentés sur les « tourdumondistes » et nous avons très vite fait le constat d’une réelle diversité de profils de voyageurs. Notre film se devait d’être représentatif.
Nous avons d’abord lancé un appel à témoin sur Facebook via une vidéo humoristique. Une centaine de personnes ont répondu, et après discussions sur Messenger, nous en avons retenu 40. Nous avons alors pris le temps d’appeler et d’échanger avec chacun d’entre eux, pour au final en retenir une dizaine.
Florian : Il était important de bien rester dans le sujet « Tour du monde ». Donc notre premier critère de choix a été de savoir si ces voyageurs effectuaient vraiment un tour du monde, et pas six mois en Asie, ou l’Amérique du Nord au Sud depuis 10 ans.
Laurent : Après, même si nous avions différents pays en tête, ce sont surtout les profils, les parcours et les personnalités qui ont guidé nos choix.
Florian : L’exemple d’un voyageur comme Samuel (Sam Fait rouler) est vraiment positif, car au delà de son handicap, c’est une personne qui dégage une véritable énergie. Avec ou sans son fauteuil, il était inconcevable de ne pas l’avoir dans le film.
Pour nous, ce sont tous des gens ordinaires qui font quelque chose d’extraordinaire.
Cette « Génération Tour du monde » est-elle aussi
une « Génération connectée en voyage » ?
Après très clairement, la majorité des voyageurs rencontrés sont connectés d’une manière ou d’une autre, ne serait-ce que pour rester en contact avec leur famille. La thématique a d’ailleurs failli être présente dans le film, mais aujourd’hui cette dimension fait partie du quotidien et n’apportait rien de plus au film.
Florian : Et puis, il faut bien le dire, sans Internet, le film n’existerait pas.
Notre film s’est fait par Internet et pour Internet.
Nos recherches documentaires, la sélection des voyageurs, la préparation de nos déplacements, le soutien de sponsors, tout notre projet en lui-même est lié à ce monde connecté. On le laisse d’ailleurs prendre sa liberté en le diffusant sur Internet.
Quand on tourne un film comme celui-ci, arrive-t-on à profiter du voyage ?
Laurent : Même si nous avions conscience de notre mission première, nous avons largement profité des pays et surtout des gens. C’est ce qui compte pour nous. En Afrique du Sud, ou encore la Transsibérien, ce sont des expériences magiques.
Florian : Il n’y avait pas de jours de tournage et de jours de voyage. Tout était mêlé. Et aujourd’hui, nous avons suffisamment d’expérience pour apprécier le voyage et ses rencontres, tout en travaillant.
Par contre, il faut justement une organisation quasi-militaire pour être prêt à filmer le moment qui se présente à nous. Maintenant, je ne te cache pas que le timelapse sur le lac Baïkal, une fois que s’est lancé… Là pour le coup, tu as bien le temps de profiter.
Les termes rencontres et de partage reviennent souvent dans les témoignages…
Ce sont des valeurs importantes pour vous ?
Laurent : Oui tout à fait. Et d’ailleurs, les interviews des voyageurs ne sont pas réalisées dès notre arrivée, heureusement. Nous avons pris le temps de nous connaitre, de partager de bons moments. Au bout d’une semaine, chacun est tout de suite plus à l’aise pour s’exprimer. Ce ne sont plus de simples voyageurs pour nous, mais bien des amis maintenant 🙂
Florian : En voyage, notre esprit s’ouvre à toutes les rencontres. Tout devient naturel. Sur la route, les situations t’obligent à aller vers les autres. Chaque jour, tu as la démonstration que nous ne sommes pas seuls. Les rencontres sont vraiment un enrichissement permanent.
Que retenez-vous de cette expérience en tant réalisateurs, et en tant que voyageurs ? Et quelle phrase préférez-vous dans votre film ?
Laurent et Florian : Ce que nous avons vécu durant cette dernière année est juste énorme, et à travers ce projet, nous avons accumulé beaucoup de moments de bonheur et de partage. On retiendra toutes ces émotions qui ont jalonné notre année. L ‘apothéose a bien sûr été la première projection du film.
Et concernant la phrase que l’on préfère, sans hésiter, nous te disons la dernière du film :
Suivez vos rêves, ils connaissent le chemin
Propos recueillis par Charly Guérin