Le sourire de Mey vous a certainement mis les papilles en ébullition. Pour vous faire définitivement saliver, une séquence cuisine laotienne s’imposait. Alors, il y aurait probablement un tas de choses à dire sur le sujet et beaucoup de plats à énumérer, je vais donc me contenter de vous dévoiler quatre éléments de choix.
1. Le riz gluant, une question de cuisson
Commençons par l’ingrédient le plus populaire du Laos. Le riz gluant, appelé aussi «Kao Niawo», est une véritable institution dans ce pays. Incontournable dans tout repas lao qui se respecte. Cuit à la vapeur, contenu dans des paniers en raphia, et roulé en petites boulettes dans la paume des mains, on peut le tremper dans une sauce, et le déguster avec n’importe quel plat.
Sa préparation traditionnelle est un peu longue : il faut laisser immerger le riz pendant au minimum 2 heures avant de pouvoir passer à l’étape suivante, la cuisson dans un panier à vapeur en bambou.
Si vous êtes un « Masterchef » et que vous souhaitez retrouver les saveurs de ce riz , voici une recette plus simple et rapide :
– Bien laver le riz gluant à l’eau froide.
– Le mettre dans une casserole.
– Le recouvrir d’eau froide salée, jusqu’à 1 centimètre environ au-dessus du riz.
– Porter à ébullition à feu moyen en remuant constamment.
– Lorsque toute l’eau aura été absorbée, verser celui-ci dans un cuit vapeur. Cuire environ 30 min.
Et bon appétit bien sûr !
2. Le làap, plat du bonheur
Très souvent servi avec du riz gluant et accompagné d’herbes, de salades et de légumes frais, le lap ou làap est LE plat national au Laos. Il peut se décliner en plusieurs variantes avec poulet, canard, porc ou poisson agrémenté de jus de citron vert.
Les herbes, sans lesquelles un plat laotien perd toute sa personnalité, sont très diverses: ciboulettes, coriandres, menthes, certaines lianes et feuilles d’arbustes sauvages etc… L’assaisonnement utilisé est pratiquement le même pour tous et l’élaboration de ce plat requiert toujours un minimum de patience.
Symbole de chance et de prospérité, il est présenté aux convives pour assurer le bonheur de pérenniser la tradition gastronomique et la croyance populaire séculaire. En un mot le làap donne le sourire, et accessoirement, est loin d’être mauvais. A tester sans hésiter !
3. La Beerlao, et ses glaçons
En France nous avons le vin rouge, au Laos ils ont la bière. Et pas n’importe laquelle, la «Beerlao», certainement la meilleure d’Asie.
Et même si l’autre marque «Tiger Beer» essaie de s’implanter, «Beerlao» s’affiche partout dans le quotidien des Laotiens : pendant chaque repas, durant une partie de pétanque, ou encore sur les tee-shirt des touristes.
Les Laotiens la boivent très régulièrement, et le plus souvent frappée par une bonne dose de glaçons. Cette bière blonde, servi généralement en 63 cl, est très équilibré, légèrement amer, peu sucrée et forcément, se marie très bien à la cuisine asiatique.
Si vous désirez en savoir plus sur la conception et l’histoire de la Beerlao, des visites gratuites sont organisées en semaine à partir de 10h, à la brasserie de Tha Deua. Elle se situe à une bonne dizaine de kilomètres au sud-est de Vientiane. En attendant, trinquons en laotien, «niouk tok» !
4. Le barbecue lao, un moment de convivialité !
Vous êtes amateurs de soirées « pierrade » ? Et bien voici une version asiatique qui devrait faire votre bonheur, le barbecue lao. Simple, amusant et convivial, le barbecue lao invite chacun à « faire sa popote ». Autour d’un plat circulaire mis sur des braises chaudes, on grille les viandes sur la partie centrale. Quant aux légumes, herbes et nouilles, ils sont bouillis dans l’eau environnante. Une fois cuit, on ajoute également des œufs dans le bouillon qui rassemble toutes les saveurs. Enfin, on mange le tout dans son petit bol. Un véritable délice !
A Luang Prabang, je vous conseille d’aller faire un tour le long de la Khan River. Vous reconnaitrez facilement les stands aménagés avec des tables spéciales «barbecue lao» : au milieu, une partie en fonte, où l’on dépose les braises, est directement incrustée. Coup de chaud garanti.
Les produits de cette bonne adresse sont vraiment excellents et les Laotiens ne s’y trompent pas. Il sont d’ailleurs bien plus nombreux que les touristes ici. Le prix du repas est dérisoire (50 000 kips pour 2, soit à peine 5 euros) et la personne qui tient les stands est vraiment sympa. Je vous invite donc a laisser de côté, les restos type «Lao Lao garden» et autres qui proposent des barbecues lao. Venez plutôt le ventre léger avec un grand sourire, le long de la Khan River, et vous ne serez pas déçus.
Le barbecue lao en vidéo :
Comme vous avez pu le constater, je suis loin d’avoir présenté toute la gastronomie laotienne. J’espère que les spécialistes me pardonneront ce billet un peu réducteur. Et si je vous ai épargné un paragraphe sur l’entomophagie (la consommation d’insectes) ou encore sur le fameux alcool de riz plus connu sous le nom de Lao-Lao, je suis certain que vous ne manquerez pas de vous renseigner, et surtout de goûter aux multiples saveurs laotiennes.
++ Pour plus d’infos, voici un site qui vous initiera aux secrets de la cuisine laotienne : http://vientiana.blogspot.com/
++ Vous pouvez également vous procurer un guide pliant pratique sur la cuisine laotienne et son vocabulaire. « Eat Like a Native: Laos » est en anglais et disponible dans quelques librairies du pays.