Penguin Rescue est une association néo-zélandaise dont le but est d’aider le manchot à œil jaune (ou manchots antipodes) à survivre. Leur nom maori est Hoiho, ce qui signifie « faiseur de bruit » : ce manchot est particulièrement vocal.
Ces oiseaux, endémiques de la Nouvelle-Zélande, sont les plus rares manchots au monde et sont en danger critique d’extinction. Il reste à l’heure actuelle environ 220 couples reproducteurs (contre 7000 en 2000). Leur extinction est prévue par certains scientifiques pour 2040.
La mission de l’association : fournir un sanctuaire aux manchots pour pouvoir à terme les retirer de la liste des espèces en danger d’extinction.
Vous pouvez voir notre reportage vidéo ci-dessous :
Le travail de l’association est multiple, il consiste à :
- optimiser l’habitat des manchots
- maximiser leur taux de survie et de reproduction
- minimiser les perturbations extérieures
- améliorer leur gestion grâce à la recherche
- soutenir leur conservation
Bien que pouvant atteindre un âge respectable de 25 ans, le manchot antipode a une espérance de vie bien plus faible, environ 8 ans, car de nombreuses menaces pèsent sur sa vie :
- perte et dégradation d’habitat (due à la déforestation et aux constructions humaines notamment)
- prédation (hermines, belettes, rats, chats sauvages, chiens domestiques non tenus en laisse)
- maladies (diphtérie, malaria aviaire)
- perturbations humaines (les touristes s’approchant trop près d’eux par exemple)
- famine (due à la surpêche et au réchauffement climatique)
Soigner les manchots en détresse
Rosalie Goldsworthy, présidente de l’association, habite dans une maison située à quelques mètres du phare de Moeraki, sur la péninsule du même nom. Situé en Otago, sur la côte Est de l’île du Sud de la Nouvelle-Zélande, cette péninsule abrite une partie importante de la population des manchots antipodes, environ un cinquième.
Bien aménagé, le jardin de sa maison accueille les manchots malades et blessés ou trop maigres. Ils y sont nourris et soignés jusqu’à leur relâcher.
Trois à quatre fois par semaine, Rosalie arpente les côtes abruptes de la péninsule à la recherche d’un éventuel manchot en détresse. Quand il s’agit d’un poussin, la décision de l’hospitaliser se prend uniquement cas de besoin vital, car une fois les liens coupés avec ses parents, ceux-ci sont définitivement rompus.
Lorsque nous étions chez elle pour le tournage, Rosalie et les bénévoles de l’association ont fait face à un grand nombre d’oiseaux hospitalisés (jusqu’à 50), dont certains avaient la malaria aviaire. Cette maladie, assez récente pour les oiseaux de Nouvelle-Zélande, se véhicule par le moustique tigre qui à l’origine n’existait pas dans le pays. Elle se traite par médicaments pour un montant de 30 dollars NZ par oiseau.
Pour en savoir plus sur cette maladie touchant les manchots de la péninsule, voici un article en anglais.
Chaque jour, les efforts sont grands pour sauver le maximum de manchots. Malheureusement, certains meurent inévitablement.
Objectif : réserve naturelle
La péninsule de Moeraki est en partie réserve du DOC (Department Of Conservation) et partiellement accessible aux visiteurs. L’association souhaite qu’une bande côtière de cette péninsule soit interdite au public. L’objectif est de la classer comme réserve naturelle afin de pouvoir mieux la protéger contre les intrus. En effet, malgré les panneaux d’interdiction, des promeneurs sont régulièrement vus dans ce territoire où de nombreux manchots nichent.
Ce classement permettrait une meilleure protection contre les perturbations humaines.
Voici le site de l’association, ainsi que la page Facebook dédiée.
Anne-Laure et Pascal, animal 360, le tour du monde de la protection animale
https://www.animal360.fr/bienvenue/